Jean Louis Murat … Les inédits.

Il est une facette du talent de MURAT qui n’est que trop rarement évoquée, je veux parler de sa contribution (en tant qu’acteur) puis de compositeur au monde du cinéma.

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… La vengeance d’une femme …

En 1990 MURAT  participe comme acteur au film « La vengeance d’une femme » de Jacques DOILLON. Deux femmes tiennent les rôles vedettes : Béatrice DALLE  et Isabelle HUPPERT. Avec cette adaptation d’un roman de Fédor DOSTOÏEVSKI, le cinéaste Français réalise une vertigineuse descente dans les enfers de la jalousie.

 Affiche du film …

                       

Sous les ordres de DOILLON, c’est la première fois que Jean-Louis BERGHEAUD se prête au rôle de l’acteur. Il est vrai que le beau minois du « Berger de Chamablanc » , ses beaux yeux, sa voix sensuelle se prêtent bien à ces têtes à têtes avec de si jolies dames. Las, au sortir de cette expérience, alors que d’aucuns voient en l’Auvergnat  un futur talent du cinéma … celui-ci, ne renouvellera plus l’expérience. Les délais d’attente sont trop longs. Son caractère bouillant ne se prête pas à ces journées d’attente, placées sous le bon vouloir d’un metteur en scène. MURAT  n’est pas fait pour obéir … BERGHEAUD n’en n’aura fait qu’à sa tête, n’acceptant pas de passer sous la coupe de l’homme public : MURAT  …

En définitive, alors qu’avec  son minois, tout le prédestinait çà une belle carrière, MURAT n’aime pas faire l’acteur, n’aime pas être qui il n’est pas, n’aime pas faire semblant …

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 … J’ai pas sommeil …

Les B.O.des films sont  l’occasion pour MURAT  de faire de la musique autrement. Sur des images, sur des sentiments d’acteurs ou plus souvent d’actrices, MURAT doit mettre des notes de musique. Les mots s’effacent donc derrière les sons.

• « J’ai pas sommeil » …

En 1994 sort sur les écrans le film de Claire DENIS : « J’ai pas sommeil » une histoire inspirée de l’affaire Thierry PAULIN. Un jeune homme Antillais, homosexuel, tueur de vieilles dames dans le 18ème arrondissement, une lituanienne venue tenter sa chance à Paris, une dynamique professeur de karaté pour femmes d’âge mur tenant un hôtel à Montmartre … Tout ce petit monde qui se croise, s’observe et dont les trajectoires finissent par se recouper … Plus qu’une reconstitution d’un fait divers qui a défrayé la chronique dans les années 1990, ce film s’attache à montrer … à rendre perceptible … le mal de vivre dans une grande ville, en cette fin de siècle …

Ce titre a trouvé place sur un hors commerce qu’il n’est pas facile de se procurer.

Le titre « Le lien défait » et la voix de MURAT servent magnifiquement cette histoire tragique …

Ci dessous le titre : « J’ai pas sommeil » chanté par l’Auvergnat …

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  « Oyez braves gens

  L’histoire de ce temps

  Où sur la machine ronde

 S’amusait Satan ». 

« Le bouc à qui nul ne résiste,

 La somme de vos colères,

 Dansait sur les charbons ardents

 Sans se brûler les chaires ».

   »Oh l’âme désire le mal

 Au fond des entrailles

 Où l’orgueil et la paresse

 Aiment mener le bal ».

   »Chez ce fils de nos entrailles

 Objet de tous nos voeux

 Que la crainte de l’éternel

 Vous incline le coeur ».

  »Comme le lièvre blessé

 Effraye le lion

 Les campagnes ont résonné 

 De mille hurlements ».

   »Et la bouche remplie de graviers

 De grâce trompeuse

 Tous prièrent oh verge de fer

 Transperce leur le coeur ».

   »Oh ce fils de nos entrailles

 Objet de tous nos voeux

 Que la crainte de l’éternel

 Vous incline le coeur ».

   »Et la voix de Dieu s’élève  

 Putois, étalon

 Il n’y a pas de mauvaise graine

 Dans le germe du temps ».

  »Et si rien n’est pur dans vos chaires

 Infecte, purulent,

 Que la bête représentative

 Vous arrache ce gémissement ».

« Oh fils de nos entrailles

 Objet de tous nos voeux

 Que la crainte de l’éternel

 Vous incline le coeur ».

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Affiche du film « J’ai pas sommeil » …

Ci-dessous, la bande annonce …

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… Trois couleurs …

Toujours en 1994, 3ème volet de la trilogie « Trois Couleurs » de Krzysztof KIESLOWSI, avec Irène JACOB  et Jean-Louis TRINTIGNANT  comme acteurs vedettes. MURAT  y participe avec un inédit …

• « L’amour au 1er regard »  …

(…)

« mais tout commencement n’est qu’une suite le livre du destin toujours ouvert ».

(…)

Ce titre fait l’objet d’un hors commerce qu’il n’est âs facile de dénicher …

Affiche du film …

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… Mademoiselle Personne …

1996, année du film qui ne verra jamais le jour : « Mademoiselle Personne » avec la belle Elodie BOUCHEZ  et Romain DURIS. Fort heureusement, un digipack édition limitée nous retrace cet épisode de la carrière de MURAT. Décidément le cinéma et lui ne font pas bon ménage …

Un titre fabuleux extrait de cette édition très limitée : « Amour zéro » … qui n’est pas à considérer comme un inédit mais que je ne peux m’empêcher de vous offrir …

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… Pourquoi pas le Brésil ? …

En 2003 le film « Pourquoi pas le Brésil ? » est sur les écrans. Cette œuvre a été réalisée à partir de l’oeuvre littéraire de Christine ANGOT. L’auteur y conte sa rencontre amoureuse avec le journaliste Pierre-Louis ROZYNES. Laëtitia MASSON amie de longue date y fait une courte apparition. Dans ce film, les chansons du deuxième album de Benjamin BIOLAY « Négatif » sont très présente. MURAT y apporte sa contribution par un thème au violon qui reprendrait les notes du titre « se mettre aux anges ».

Affiche du film …

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… Actrices …

En 2007, le film « Actrices » réalisé par Valéria Bruni TEDESCHI  est à l’affiche. Un titre de MURAT fait partie de la bande son. Il s’agit de « La fille du Capitaine » extrait de l’album « Mockba » (2005). Ce film nous plonge dans les insondables désarrois d’une femme de 40 ans, partagée entre son désir de réussir sur les planches et celui de fonder une  famille. Une vie de femme, des doutes bien féminins … quoi de mieux qu’une chanson de MURAT ?

Affiche du film …  

 

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… Coupable …

En 2008, le film « Coupable » réalisé par Laëtitia MASSON  est sur les écrans. La musique du film est signée Jean-Louis MURAT. Voici ce qu’en dit la réalisatrice : « Il a lu le scénario et l’a compris mieux que personne, voyant avec clarté dans mes ténèbres ». (…) « J’ai pris sa musique tantôt comme la musique de l’âme des personnages, tantôt comme celle de l’âme du film. J’aurais du mal à me passer de ce rapport artistique avec lui tellement sa musique accompagne ma vie et mes films, à chaque étape de leur création ».

Affiche du film …

 

Les titres « Carthage » et « Dieu des amours » sont les titres vedettes de cette B.O. Déjà en mars 2007 à Magny le Hongre l’Auvergnat nous livrait ce qui était un inédit, écrit pour Isabelle BOULAY  …

Ce film nous raconte l’histoire de L. LAMBERT avocat ordinaire. On lui propose un jour l’affaire de sa vie : défendre une femme, Blanche GRANDVILLE, soupçonnée d’avoir tué son mari. Visitant une nuit d’insomnie, la maison désertée de sa cliente, il tombe sur Marguerite MARQUET, la cuisinière des GRANDVILLE. C’est une femme étrange qui ne ressemble à aucune autre. Innocente vraiment ? Un homme chaque nuit les observe. C’est Louis BERGER, inspecteur de police. Chacun cherche la vérité, chacun s’interroge. Qui est coupable ? Plus l’enquête avance, plus le doute s’installe et plus le mystère s’épaissit.

Quatre titres intrumentaux dont « Feux sur la bécasse » figurent au listing de cette bande originale …

Les autres titres qui composent cette B.O. sont : « Blues petite tête » … « Il a neigé » …« Méditation 07″ …

Une dominante batterie …

Une dominante guitare …

Une dominante piano …

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… Pauline et François …

Le 22 septembre 2010 « Pauline et François » premier film de Renaud FELY  est sur les écrans et nous conte la rencontre de deux solitudes. Pauline (Laura SMET) est une jeune veuve accablée par la mort de son mari. François a tué son frère accidentellement quand il était enfant et fait l’objet depuis d’un chantage affectif de la part de sa soeur.

Affiche du film …

Trois titres de MURAT  figurent au listing de ce film, ce sont : « Pauline à cheval »  « Les chevreuils » et « The blues ». 

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… Petite fille …

En août 2011 apparaît sur nos écrans TV le film de Laëtitia MASSON « Petite fille » dont Benjamin BIOLAY  est la tête d’affiche. Le 1er août 2011, le journaliste Olivier MILOT  interroge la réalisatrice : « Que trouvez-vous à la musique de jean-Louis MURAT pour qu’elle vous donne toujours envie de faire la bande son de vos films ? ». La réponse fuse : « Elle me transporte depuis longtemps. J’ai une grande admiration pour son travail, alors pourquoi irais-je chercher ailleurs ? Je me sens en confiance avec lui; il existe entre nous un lien artistique extrêmement fort, vital même. Et puis l’art c’est concret aussi, surtout dans des périodes difficiles, comme aujourd’hui, alors quand l’un d’entre nous a la possibilité de faire travailler l’autre, il n’hésite pas ». 

 Trois titres figurent sur cette bande son : « Quelle encre tire de ma bouche ces invincibles vérités », « Philo » qui n’est autre que la belle « Philomène » évoquée  et chantée sous forme d’onomatopées devant  Marie AUDIGIER qui n’avait jamais entendu ce titre au préalable. Il s’agit d’un concert prélude à la tournée « Grand lièvre » … Enfin « Saurais-tu par coeur », refrain entêtant dont MURAT  a le secret.

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… THE END  …

Le web documentaire de Laëtitia MASSON intitulé « The End » est en ligne le 13 février 2013. La bande originale est signée MURAT et comprend 5 titres :

La Marseillaise …

L’Internationale.

Ni Dieu ni maître.

L’idée.

L’envers du zébu (inédit).

Murat chantant … Elodie BOUCHEZ en filigrane …

 

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… « L’orchidoclaste …

Eté 2013, le film documentaire de Laëtitia MASSON consacré à l’architecte Ruddy RICCIOTTI est sur les écrans  et visible sur TV5. MASSON fait du MASSON … Le 30 août 2013 Fabien SENEE sur « Tribune web.fr » nous en donne un parfait compte-rendu : « Il s’agit d’un film sur lui, Rudy RICCIOTTI, avec le regard d’une femme qui fait un travail sur un artiste, qui cherche à comprendre son œuvre, et qui en même temps tombe sous le charme de son sujet. Alors elle parle de ça, de cet homme, qui devient peu à peu son homme, de son œuvre et tout alors, se mélange ». (…) « Sur une musique géniale de Jean-Louis MURAT les images se superposent, la Méditerranée et le soleil de Provence accompagnent le film, le couple ».

L’affiche … 

Une fois n’est pas coutume, Jean-Louis MURAT nous donne à entendre les bruits de la ville qui sont métalliques, énigmatiques, inquiétants … La guitare de J.L.M. une fois de plus est magique. Les doigts de l’Auvergnat nous mènent au plus profond des ténèbres alors qu’au dehors brille le soleil de Méditerranée … chantent les cigales … Il y a du « chat noir » là-dedans …

Nous sommes à Marseille, les morts ne se comptent plus dans la ville … Les ministres y défilent à seule fin de communication … Tout va à veau l’eau … Le travail ne paie plus, inutile de se lever à sept heures pour aller au turbin … Cela fait des années que papa ne va plus au boulot … Moi je me lève à midi … Je vais retrouver les copains dans la cage de l’escalier … On va jouer à cache -cache avec les « keufs » … Nous voilà bien sur le « Toboggan » …

« Orchidoclaste » ??? Qu’est-ce à dire ??? Le mot vient du Grec ancien. La première partie s’attache aux « testicules » et la seconde signifie « brisé ». Tout cela nous donne « Casse-couilles ». Voilà qui correspond parfaitement à Rudy RICCIOTTI ...

Né le 22 août 1952 à Kouba (Algérie) il fait ses études dans la cité phocéenne et s’installe à Bandol. Architecte reconnu, il est le « créateur » du « MUCEM » soit le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée  à Marseille …

Cet « orchidoclaste » n’a pas sa langue dans sa poche. Ecoutons le :

« L’architecte doit choisir entre être mégalo ou psychopathe, moi j’ai choisi d’être psychopathe ».

« J’ai toujours refusé d’avoir la circonférence de la bouche au format exact de la bite du pouvoir. Je ne suis pas fellationiste par instinct mais onaniste par contrition mystique ».

L’uniformisation colonise les habitudes et abrutit les cervelles ».

Indéniablement la caméra de Laëtitia est tombée amoureuse du personnage, à moins que ce ne soit la réalisatrice elle-même qui ait cédé au charme de ce bel hidalgo sauvage ???

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A suivre …

http://didierlebras1.unblog.fr/6-les-inedits-qui-nont-jamais-vu-le-jour-et-quelques-autres/

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